Portrait de nos producteurs : Les poulets de la Marquise de Sonia Debroux

En avril 2018, Sonia Debroux rachète partiellement une partie des terres de Mr et Mme Pouly, installés depuis 2010 en exploitation biologique de poulets à Saint Just, à coté de Pipriac. Après 4 années de formation, de stages, de recherche de terre, de recherche d’aides de financement, elle trouve enfin de quoi s’installer. Avec l’aide de son conjoint Jean Marie Coudray, et de leur collaborateur François Lavieille, l’exploitation de Sonia « les poulets de la marquise »voit le jour.

Leur ferme est indépendante et tend le plus possible vers l’autonomie.

–       Autonomie en eau (par système de forage).

–       Autonomie en électricité (par l’intermédiaire d’installation de panneau solaire)

–        Autonomie alimentaire des volailles . Elles sont nourries avec les céréales de la ferme: blé, triticale, pois et féverole, (pas de maïs, pas de soja). Il y a juste l’alimentation de démarrage, utilisée lors du 1er mois de vie du poulet, qui est achetée chez un fournisseur local, Edou Breizh, basé à Janzé.

Les poussins arrivent sur l’exploitation à un jour de vie, et sont élevés jusqu’à 4 à 5 mois en plein air. C’est un choix de l’équipe. Ils ont choisi des souches fermières. Ce type de souche permet une croissance plus lente de l’animal car ils ne souhaitent pas écourter la vie de leurs volailles. A l’heure actuelle, en France et ailleurs, la plupart des poulets sont élevés dans des élevages intensifs, afin de satisfaire une demande en perpétuelle évolution de poulet à bas prix. Densité de peuplement, bâtiments sombres et nus, croissance rapide et problèmes de santé sont le quotidien de ces millions d’oiseaux. Ils sont élevés dans des conditions non compatibles avec leur bien-être, et subissent parfois une sélection génétique, afin de permettre une croissance plus rapide, et d’atteindre le poids d’abattage le plus rapidement possible.

L’équipe décide, comme les anciens propriétaires, de privilégier la filière courte. La filière courte mobilise au plus, un intermédiaire, entre le producteur et le consommateur. La vente directe est une filière courte. Le produit est vendu par le producteur au consommateur, sans la présence d’intermédiaires (transformateurs, grossistes, distributeurs, et autres).

La ferme s’organise en 3,8 hectares de parcours, 12 hectares de céréales et 8,2 hectares de prairies mises en jachère.

Sonia et son équipe commencent à travailler sur une gamme de conserves : Rillettes, pâtés, gésiers, confits, mousses de foie de volaille et bouillons de volaille naturel. Leur objectif est d’atteindre la valorisation totale des poulets avec 0 déchet, par respect pour l’animal.

Leurs objectifs environnementaux et éthiques:

–  Planter des haies autour des champs de céréales, pour le respect de la biodiversité, protéger les sols de l’érosion, protéger les cultures des vents forts et la conservation d’un beau paysage.

–   Se spécialiser avec d’autres éleveurs et techniciens en agroforesterie. Système qui désigne les pratiques associant arbres, cultures et animaux, sur une même parcelle agricole. Cela permet d’améliorer les parcelles en optimisant les ressources du milieu, d’améliorer les niveaux de biodiversité en reconstituant une trame écologique, de restaurer la fertilité du sol, de garantir la qualité et la quantité d’eau, de nourrir les volailles et de créer un environnement plus naturel pour les poulets. Les objectifs seraient de faire baisser le besoin en céréales de 30 %.

–   Créer un atelier pour concevoir leurs poussins eux même.

Le « prix au kilo » pratiqué par Sonia et son équipe se base sur des poulets élevés 4 à 5 mois.  Le prix au kilo pratiqué dans les biocoops Rennaises (pour ceux qui feraient la comparaison), s’applique pour des poulets d’élevage de 81 jours ( durée de vie minimum pour un poulet bio).

Voilà, vous en savez déjà un peu plus sur les poulets de Sonia Debroux, et donc sur les poulets qui ont commencé à arriver dans l’épicerie depuis la semaine dernière. Sonia Debroux a pris des parts dans l’épicerie, il se peut que vous la croisiez un prochain jour au détour d’un créneau.

Léa, Marion & François, du rayon frais.